Etudier en France – au delà de mes attentes
Après avoir passé un mois à l’École Normale Supérieure (ENS) de Lyon, je me sens qualifié à partager mes remarques et mes expériences du système académique français. C’était un mois de découverte. Je n’ai jamais pensé que dans une seule journée je pourrais entendre une prof chanter dans l’ancien français, apprendre une danse folklorique pendant une séance de zumba, et avoir une conversation sur les messages totalitaristes d’un dessin animé projeté en plein air.
ENS est une institution unique, pour laquelle les étudiants doivent faire deux ans rigoureux de la classe préparatoire des grandes écoles (plutôt appelé ‘la prépa’) et passer un concours difficile et compétitif. En résultat, elle accueille les individus les plus intelligents et curieux de la France. Ceci dit, le processus d’application est beaucoup moins difficile pour les étudiants internationaux, donc je me sens un peu en décalage en comparaison. J’ai entendu dire que pendant la prépa, des étudiants se noient dans le travail, en remontant parfois à la surface pour respirer ou manger. Il y a donc un sentiment collectif de soulagement et de la joie d’avoir enfin atteint leur objectif. Par exemple, les gens sont désireux d’apporter leurs idées pendant les cours, ainsi que de profiter de tous les événements sociaux et extrascolaires. J’adore cet enthousiasme, et j’en ai essayé de faire la même chose d’autant que possible.
Pour ce semestre, je m’appartient au département de lettres. Je prends donc cinq/six cours qui vont de la littérature comparée à des pensées lumières à la didactique de la langue française. De plus, pendant les deux premières semaines, on pouvait ‘tester’ des cours de tous les départements, voire de tous les niveaux. La variété de choix était énorme. Chaque cours offrait une perspective unique sur une matière spécifique, me donnant l’impression que les possibilités étaient infinies. Ce qui diffère également de mon université d’origine, c’est que les cours durent deux heures et ont lieu dans des salles de classe assez petites. Il y a aussi une véritable volonté d’apprendre et de contribuer, ce que je vois malheureusement moins souvent ailleurs.
En ce qui concerne les soirées, le bureau des étudiants à L’ ENS organise régulièrement des événements créatifs, divers et surtout amusants. Par exemple, presque chaque semaine il y a un ‘Festive’, qui est un néologisme de ‘festival’ et ‘evening’. Avec des thèmes d’Oktoberfest, de Pastis, et de Fluo, des festives sont une grande fête dans le foyer de campus avec un petit bar et une petite piste de danse. C’est une occasion parfaite de mieux connaître et de s’amuser avec les gens de mes cours. De plus, je suis allée à un événement/dîner où on paye 5€ pour un repas à trois plats (vin inclus!). Le thème était des spécialités Breton, donc notre repas était accompagné par des chants typiques Breton et du chauvinisme. C’était une expérience unique, c’est sûr.
Enfin, avec des projections de films en plein air, des apéros d’intégration, sans même parler des différents sports proposés, je vous assure que les premières semaines a ENS ont été chargées et pleines de découvertes.
Studying in France – beyond my expectations
After having spent one month at the École Normale Supérieure (ENS) de Lyon, I feel qualified to share my thoughts and experiences of the French academic system. It has been a month of discovery. I never thought that in a single day I could hear a teacher sing in old french, learn a folk dance in a zumba class, and have a conversation at an open air cinema about the totalitarian messages within a cartoon.
ENS is a unique institution, for which students have to undergo two rigorous years of preparatory class for ‘grandes écoles’ (also called ‘la prépa’) and sit a difficult and competitive exam. As a result, it welcomes the most intelligent and curious individuals in France. Having said that, the application process is way less difficult for the international students, so I feel a bit behind in comparison. I have heard that during the prépa, the students are drowned in work, and come up sometimes for air only to breathe and eat. Therefore there’s a general feeling of relief and the happiness of finally reaching their goal. For example, the students are eager to contribute their ideas in class, as well as to make the most of all the social and extracurricular events. I love this enthusiasm, and I have tried to do the same thing as much as possible.
For this semester, I belong to the literature department. Therefore I am taking five or six courses that range from comparative literature, to the enlightened thought, to the art of teaching french. Also, during the first few weeks, we could try out courses from different departments, even from different levels. The variety of choice was enormous. Every course offered a unique perspective on a specific subject, giving me the impression that the possibilities were infinite. Unlike my origin university, the classes last two hours and take place in quite small classrooms. There is also a real willingness to learn and to contribute, something that I have unfortunately rarely seen before.
In terms of the evenings, the student board at ENS regularly organises events that are creative, diverse and above all fun. For example, almost every week there is a ‘*festive’,* which is a word made up of ‘festival’ and ‘evening’. With themes like Oktoberfest, pastis, and neon, *festives* are big parties in the campus foyer with a small bar and even smaller dancefloor. Its a great chance to get to know my classmates better and have fun. Also, I went to an event/dinner where you pay 5€ for a three course meal (wine included!). The theme was Breton specialities, so our meal was accompanied by typical Breton chants and flag-waving. It was definitely a unique experience.
Finally, with open air film showings, integration apéros, without even talking about the different sports offered, I assure you that my first weeks at ENS have been busy and full of discovery.