La Suisse est connue pour ses cantons et sa capacité à maintenir l’unité nationale malgré la présence de quatre langues nationales et de nombreuses sous-cultures différentes. L’un des cantons les plus isolés est le Tessin, le canton italophone du sud de la Suisse. En tant que seule région italienne de Suisse, c’est logique que le Tessin ait une culture et une mentalité distinctes du reste du pays.
Mais l’une des caractéristiques les plus intéressantes du Tessin est sa politique de droite. Alors que la politique de droite est populaire dans toute la Suisse – en particulier dans les régions rurales – le Tessin a ses propres partis. La «Lega dei Ticinesi», propre parti politique de droite du Tessin, a dominé la politique cantonale ces dernières années.
La position politique provocante du Tessin est le produit de son histoire. Elle a toujours eu des relations complexes avec la Suisse et l’Italie, et ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’elle a pu avoir son propre gouvernement régional (dans la langue italienne). En conséquence, le Tessin conserve une identité distincte à ce jour. Mais d’un autre côté, le Tessin ne souhaite pas être intégré à l’Italie, car en tant que canton suisse, il jouit d’un niveau d’autonomie extrêmement élevé.
Par conséquent, le Tessin est à la fois distinct du reste de la Suisse et distinct de l’Italie voisine. Le nombre élevé de travailleurs italiens qui traversent la frontière pour travailler en Suisse et gagner un salaire suisse provoque la colère de la population tessinoise. Ce sentiment anti-immigrant fait partie de la raison de leur politique de droite.
Cependant, l’histoire du Tessin ne peut pas tout expliquer. D’autres aspects de leur politique, comme l’interdiction de 2016 du port de la burqa au Tessin, sont des questions plus complexes et plus difficiles à expliquer. Une chose que nous pouvons savoir, c’est que la politique de la Suisse est diverse et loin d’être simple.
Switzerland is known for its cantons, and its ability to maintain national unity despite containing four national languages and many different subcultures. One of the most isolated cantons is Ticino, the Italian-speaking canton in Switzerland’s south. As the only Italian-speaking region of Switzerland, it is to be expected that Ticino has a distinct culture and mentality from the rest of the country.
But one of the most interesting features of Ticino is its right-wing politics. While right-wing politics has a strong hold in many parts of Switzerland – especially the rural parts – Ticino has its own parties. The ‘Lega dei Ticinesi’, Ticino’s own right-wing political party, has dominated the canton’s politics in recent years.
Ticino’s defiant political stance is the product of its history. It has always had a complex relationship with both Switzerland and Italy, and only in the 18th century was it able to have its own (Italian-speaking) regional government. As a result, Ticino maintains a distinct identity to this day. But on the other hand, Ticino does not wish to be integrated with Italy, because as a Swiss canton it enjoys an extremely high level of autonomy.
Therefore, Ticino is both distinct from the rest of Switzerland, and distinct from neighbouring Italy. The high numbers of Italian workers who cross the border to work in Switzerland and earn a Swiss salary, provoke anger amongst the people of Ticino. This anti-immigrant sentiment is part of the reason behind their right-wing politics.
However, Ticino’s history cannot explain everything. Other parts of their politics, such as the 2016 ban on the wearing of the burqa in Ticino, are more complex issues that are harder to explain. What we can conclude, is that Switzerland’s politics is diverse and by no means simple.