Le quartier de la Croix-Rousse
À Lyon, il y a deux collines, la colline qui prie et la colline qui travaille. J’habite sur les pentes de cette dernière, celle de la Croix-Rousse. La Croix-Rousse s’appelle « la colline qui travaille » parce qu’au cours du 19e siècle, le quartier
appartenait à l’industrie de la soie. Tous les immeubles dans le quartier, caractérisés par leurs grandes fenêtres et leurs hauts plafonds afin d’installer les métiers à tisser, étaient les maisons et les ateliers des ouvriers, y compris celui dans lequel je vis. Comme de nombreux quartiers européens traditionnellement populaires, aujourd’hui la Croix-Rousse est plus bourgeois, familiale, et pleine de « bobos ». Néanmoins, le quartier et les résidents ont conservé un sentiment de fierté locale. En fait, comme mon colocataire Fred m’a dit, « ici on n’est pas des lyonnais, on est des croix-roussiens », et je crois que cette sorte d’énergie « rebelle » provient de l’histoire du quartier. Dans les années 1830, il y avait deux révoltes, en 1831 puis en 1834, dirigées par les ouvriers, surnommés les « canuts », en raison de la faiblesse des salaires et des conditions de travail injustes. Les deux révoltes était supprimés par l’état pourtant de nombreux historiens croient que les révoltes des canuts sont un précurseur de la révolution de 1848 et d’autres mouvements de travailleurs en Europe à l’époque. Une autre caractéristique unique de la Croix-Rousse sont les « traboules ». Les traboules sont des passages qui traversent des immeubles du quartier qui permettaient les ouvriers à transporter la soie entre les rues. J’habite à coté de la traboule peut-être la plus célèbre qui s’appelle la « Cour des voraces », un magnifique escalier ouvert. Somme toute, je suis très content d’être devenu un croix-roussien!
The Croix-Rousse
In Lyon, there are two hills, the hill that prays and the hill that works. I live on the slopes of the latter, that hill being the Croix-Rousse. The Croix-Rousse calls itself “the hill that works” because throughout the 19th century, the neighbourhood belonged to the silk industry. All of the buildings in the area, characterised by their large windows and high ceilings in order to fit the silk
looms, used to be the houses and workshops of the workers, including the one in which I live. Like many traditional working class European neighbourhoods, nowadays the Croix-Rousse is more middle-class, family orientated, and full of “bobos” (the French equivalent of a hipster). Nonetheless, the neighbourhood and its residents have retained a sense of local pride. In fact, as my flatmate Fred said to me, “here we are not from Lyon, we are from the Croix-Rousse”, and I believe this sort of rebel energy stems from the history of the area. In the 1830s, there were two revolts, one in 1831 then in 1834, led by the workers, named the “canuts”, in protest against their poor salaries and working conditions. Both revolts were quashed by the state however many historians believe that the canut uprising was a precursor to the 1848 Revolution and other workers’ movements in Europe at the time. Another unique feature of the Croix-Rousse are the “traboules”. The traboules are covered passageways which pass through the apartment buildings which used to allow the workers to transport silk between the streets. I live very close to perhaps the most famous traboule which is called the “Cour des voraces”, which is a magnificent open stairwell. All in all, I am very glad to have become a Croix-Roussien!