Henrietta Jinivizian : Rapport mensuel de décembre
Au moment d’écrire, j’ai presque fini mes examens universitaires du premier semestre à Sciences Po Strasbourg – même plus important, mon troisième mois à l’étranger. Je ne veux pas mentir – cette saison d’évaluations m’a poussé aux limites inattendues. Néanmoins, j’ai eu l’opportunité de réfléchir à mes propres capacités à travailler. Ce que j’ai constaté récemment, c’est que l’amélioration d’une langue se passe sans une vraie prise de conscience quand vous habitez dans un pays étranger. D’une manière, c’est comme un pouvoir caché qui vous conduit à continuer, seulement apprécié après une pause de réflexion.
Ce mois, je me suis tellement intégrée dans la vie politique française. Vivre dans la capitale de plusieurs institutions européennes, telles que le Parlement Européen et la Cour Européenne des Droits de l’Homme, je suis toujours exposée au fonctionnement de la politique. Encore mieux, j’ai eu l’opportunité de voire un débat sur le plan d’une paix « durable » pour l’Ukraine au Parlement, ce qui a nourri mes perceptions da la démocratie en action. J’étais particulièrement inspirée par la manière dont les traducteurs ont traduit les discours des politiciens – en plus de 20 langues ! À l’époque où l’apprentissage d’une langue est toujours menacé par les développements de l’intelligence artificielle, cette petite expérience m’a renforcé sa valeur et son rôle intégral pour les processus politiques.
Si je pouvais retenir un seul souvenir de ce mois, ce serait la valeur de petits échanges pour l’épanouissement de soi. Une petite blague dans la cuisine entre colocataires, un repas partagé, ou un cadeau d’anniversaire personnalisé (plus spécifiquement, une bière de la région décorée à mon nom !) – toutes ces choses apparemment insignifiantes se trouvent d’une grande valeur lorsque vous êtes loin de chez vous. Je les garderai précieusement dans ma mémoire de mon année à l’étranger.
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At the time of writing, I have almost finished my first semester university examens at Sciences Po Strasbourg – even more importantly, my third month in France. I don’t want to lie – this exam season has pushed me to unexpected limits. Nevertheless, I’ve had the opportunity to reflect on my own working capabilities. I’ve noticed recently that improving a language happens rather subconsciously when you live in a foreign country. In a way, it’s like a hidden power that drives you to keep going, only appreciated when you stop to reflect.
This month, I’ve really integrated myself into French political life. Living in the capital of several European institutions, such as the European Parliament and the European Court of Human Rights, I am always exposed to the functioning of politics. Even better, I had the opportunity to see a debate on the plan for a sustainable peace for Ukraine at the Parliament, which nourished my perceptions of democracy in action. I was particularly inspired by the way the translators translated the politicians’ speeches – into over 20 languages! At a time where learning a language is threatened by developments in artificial intelligence, this brief experience reinforced its value and integral role for political processes.
If I could retain one memory from this month, it would be the value of brief exchanges for self-fulfilment. A little joke in the kitchen between flatmates, a shared meal, or a personalised birthday present (more specifically, a regional beer decorated with my name on it!) – all of these apparently insignificant things lend themselves great value when you’re far from home. I will cherish them preciously in my memory of my year abroad.
